Appelez-moi Ismaël
le syndrome moby dick
D'après
Herman Melville
Ecriture et Mise en scène
Cyrille Josselyn
Interprétation
David Jaud
Avec le soutien de
Conseil Départemental de l’Yonne
La Petite Pierre (Jegun - 32)
Association Gestion du Colombier (Les Cabannes - 81)
Le Piment Familial (Mortagne-sur-Sèvre – 85)
Mairie de Toulouse – Espace Bonnefoy et Centre d’Animation Lalande
MJC Ancely (Toulouse – 31)
ENAC (Toulouse - 31)
Théâtre de la Brique Rouge – CMCAS Toulouse
Durée : 1h10
Spectacle à partir de 10 ans
"Moby Dick, le plus grand produit de l'imagination américaine, le seul qui se situe d'emblée au niveau des épopées homériques et miltoniennes, des tragédies de Shakespeare et du Faust de Goethe. Car il y a du Prométhée, de l'Œdipe et du Faust dans l'histoire du capitaine Achab et de sa baleine blanche. »
L'HISTOIRE
Ismaël nous embarque avec lui sur les mers et dans la quête obsessionnelle du Capitaine Achab, lancé à la poursuite du mythique cachalot Moby Dick. Un récit de voyage, à mi-chemin entre conte et théâtre, où se mêlent soif d’horizon et vertige des hauts fonds. Un monstre de la littérature aux résonances bien actuelles. Une confrontation entre l’humain et la nature. Un voyage dans les tréfonds de l'âme
LE TEXTE
Raconter une œuvre de 800 pages.
Un monstre de la littérature classique américaine
Donner à voir,
A entendre
Le mythe en 1 heure 20...
Le texte est une adaptation libre du roman pour la scène.
La structure de l’histoire est respectée. Les personnages ne changent pas.
Seule l’écriture est revue,
la langue réappropriée,
afin de dynamiser le texte pour un « seul en scène »,
Comme un témoignage pris sur le vif.
Celui d’Ismaël, le narrateur original du roman.
« En fait, après avoir entendu le récit d’Ismaël, Herman Melville a écrit Moby Dick… »
C’est ce que doit se dire le spectateur en sortant du théâtre.
Certaines parties du texte initial sont préservées
Tout le reste est réadapté
librement
afin de passer du récit, à l’aveu direct.
Naviguer du comédien au conteur
Esquisser un personnage
Embarquer le spectateur
Que chacun puisse voir « son » Moby Dick, imaginer sa version,
Ses interprétations, parmi la multitude que comporte ce récit mythique :
Interroger notre rapport à la nature qui nous dépasse et à la volonté de l'humain de la maîtriser,
notre fonctionnement politique et économique...
Autant de questionnements actuels
D'où l'intérêt de raconter Moby Dick aujourd'hui.
NOTE D'INTENTION
Moby Dick.
L’aventure.
La légende.
Un ouvrage que nous connaissons, presque sans l’avoir lu.
Moby Dick.
Les films.
Les téléfilms.
Les pièces radiophoniques.
Les « audio-books ».
La baleine blanche a fait du chemin, depuis Melville et son 19ème siècle.
Moby Dick.
L’éternelle quête, l’exploration au-delà de l’horizon,
la confrontation au mythe, puis la rencontre avec le monstre, le vrai, le voir, le toucher, en mourir !
Une saga exemplaire.
Une odyssée au milieu des hommes sans nom.
Tout le monde pourrait s’y trouver à la place de tel ou tel protagoniste.
Il n’y a pas de surhomme ici, pas d’être divin :
juste des forçats de la vie.
D’où la réussite exemplaire de ce roman à travers les époques,
avec son témoignage de la destinée humaine face à tout ce qui la dépasse.
Moby Dick.
Le léviathan.
Le géant des mers.
Le monstre…
Mais de quel monstre parlons-nous ?
Qui impressionne qui dans cette histoire ?
Qui est le monstre de qui ?
Ismaël et sa vie sans but ?
Ismaël et sa rencontre avec Queequeg, fils de roi cannibale ?
Queequeg face à la civilisation européenne ?
Ismaël et les navires en partance ?
Les navires en partance et les colères de l’océan ?
Ismaël et le Capitaine Achab ?
Le Capitaine Achab et Moby Dick ?
Ismaël et Moby Dick ?
Moby Dick et les pêcheurs ?
Au bout du compte : Ismaël et son aventure ?
Et si tout l’intérêt de l’histoire tenait en cette propension
que nous avons tous à chercher « l’horrible » hors soi,
au lieu de le pointer en nous ?
Et si à force de ne pas le voir en nous, ce monstre,
il apparaissait sans cesse hors nous,
pour mieux nous donner une leçon
que nous nous entêtons à ne jamais apprendre ?
Et si à force de ne pas soigner ce monstre en nous,
il faisait de notre monde, un enfer monstrueux ?